Ils se cachent derrière des noms de codes (du E620 au E650) mais sont présents dans tous les produits industriels et les plats préparés masquant la faiblesse gustative des produits de l’industrie agroalimentaire. Ils envahissent nos assiettes, parfois sans que nous le sachions. Ainsi conditionnés, sommes-nous devenus dépendants aux exhausteurs de goût ? Fabrizio Bucella nous éclaire et donne son avis.
Dans un article publié le 18 mai 2019 par La Libre Belgique, Fabrizio Bucella, « physicien, docteur en sciences, professeur à l’ULB, directeur de l’école Inter Wine & Dine » est revenu sur une affaire opposant un restaurateur londonien à un client.
Commandant un plat de poisson, le client a demandé au restaurateur d’y ajouter du parmesan ce que ce dernier a refusé par principe en lui répondant : « ne demandez jamais, jamais, jamais du fromage sur un plat de poisson ». Derrière ce conflit, en apparence superficiel, se cacherait un débat plus profond : « L’industrie agroalimentaire nous rend-elle dépendants aux exhausteurs de goût que nous assimilons à notre insu ? ».
En effet, Fabrizio Bucella nous explique que le parmesan est un exhausteur de goût naturel qui « possède une des plus grandes concentrations de glutamate monosodique ». Ce glutamate monosodique est « un exhausteur de goût extrêmement puissant caché sous l’acronyme E621 », utilisé en quantité par l’industrie agroalimentaire. De ce fait, « sont ainsi formées des cohortes de citoyens drogués aux exhausteurs de goût ».
Dépendants aux exhausteurs, est-il possible de retrouver le véritable goût des aliments ? La réponse du professeur est encourageante : « Réapprendre le plaisir des vraies saveurs est facile. Il suffit de limiter les exhausteurs de goût, les plats préparés, de monter les sauces, d’apprêter les aliments plutôt que de réchauffer des boîtes ». Il est temps pour nous de se remettre aux fourneaux… et de refuser le parmesan sur un plat de poisson.
L’article de Fabrizio Bucella est à lire en intégralité sur le site de La Libre Belgique ou sur ce PDF.