Il y a tout juste 300 ans, le 5 octobre 1713, naissait Denis Diderot à Langres en plein cœur de la Champagne vinicole. Deux ans après, décédait le moine cellérier de l’abbaye Saint-Pierre de Hautvillers, Dom Pérignon.

C’était le tout début, comme nous vous l’expliquions dans un précédant billet, de la naissance et de la fabrication des vins de champagne effervescents tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Malgré ses origines fort prometteuses, Diderot n’aimait pas le vin. Diderot ne buvait que de l’eau et semblait le regretter quelque peu. En contrepartie, il nous a légué Jacques le Fataliste que, comme tout bon collégien, j’ai dû me farcir. On ne peut pas tout avoir.

Laissons la parole à Diderot lui-même lorsqu’il revient à Langres en 1759, cité par le Journal de Genève du 6 novembre 1922 (repris par Le Temps du Jeudi 3 octobre 2013) :

Ce sont des visites à recevoir et à rendre sans fin, et des repas qui commencent le plus tôt et qui durent le plus tard qu’on peut. Ils sont gais tumultueux et bruyants. Je n’aime pas trop tout cela ; et puis, le sot personnage à faire que celui de buveur d’eau au milieu d’une cohue de gens dont le mérite principal pour eux et pour les autres est de bien boire, il faut cependant se prêter et paraître content […] J’ai regretté plusieurs fois d’avoir renoncé au vin : il est excellent. On en boirait autant qu’on en voudrait et sans conséquence ; et l’on serait, au moins sur la fin de la nuit, de niveau avec ses convives.